L’histoire des mois impairs : le gagnant du mois 3 !

Nous sommes le 15 avril, c’est le moment de dévoiler le grand gagnant du deuxième tour de notre jeu 2025 : l’histoire des mois impairs ! Pour mémoire, tous les détails sont ici.

Il faut au préalable que je vous le dise : il n’y a eu qu’un seul participant pour ce tour de jeu. Mais quelle participation de qualité ce fut ! Je vous invite à découvrir sans plus attendre le texte de Sagittarius A*, que vous retrouverez sur son blog et que voici reproduit ci-dessous, conformément à notre règle du jeu ! Bravo !

Je vous retrouve le 30 avril avec l’histoire que j’ai préparée de mon côté. Vu le très faible nombre de participants, je m’interroge sur l’organisation d’un troisième tour de jeu à partir du 1er mai… mais je vous avoue que j’aime beaucoup me prêter personnellement au jeu, et puis… j’adorerais voir si la prochaine image vous inspirerait plus… et aussi ce que Sagittarius A* en ferait… Qu’en pensez-vous ?

En attendant, je vous laisse avec ce petit bonbon de créativité littéraire, qui a de vrais morceaux de Lorraine dedans 😉


La Pierre de Jaumont

Précédemment dans” l’histoire des mois impairs”: 
La fusée décorative installée à Metz place de la Comédie a été volée nuitamment dès le lendemain de son installation. La policière Julia Bolongo et son capitaine Valentin Buthier sont intrigués par ce geste audacieux. 

”Encore un début d’été pourri!” C’est sur cette affirmation péremptoire que Julia Bolongo monta dans la Peugeot 2008 de service, côté conducteur.  

La pluie tombait sans discontinuer depuis trois jours. Des nuages bas et lourds d’humidité étaient poussés des Ardennes en bourrasques  par une bise glaciale, typique de l’Est de la France. ”Un vrai temps de novembre” pesta Valentin en écho à sa collègue. Nous étions en juin !

Elle adorait conduire et Valentin Buthier avec les séquelles de son accident de moto dans le Mercantour, pilotait de préférence des automatiques, sans pédale d’embrayage, bien trop chères pour son administration. Il se laissait donc conduire avec plaisir tant le style coulé et précis de la jeune femme était agréable.  Les essuie-glaces aux lèvres de caoutchouc fatigué peinaient à dégager la visibilité en couinant. En pénétrant sur l’A31, le diesel déréglé fit un désagréable bruit de tracteur en montant dans les tours, laissant échapper une fumée bleuâtre. Le thermomètre extérieur affichait 9 degrés.
Julia mit le cap sur la carrière NGE-Vaglio de Malancourt-la-Montagne à 30 minutes de là…

Cela n’avait pas traîné. Suite au vol de la fusée Corten, le maire avait bien sûr porté plainte; le procureur de Metz, Yves Droz, avait approuvé et en moins de deux le dossier s’était retrouvé à la P.J, sur le bureau de Valentin. Ce n’était pas pour lui déplaire.  Le côté insolite de ce vol le changeait des affaires de stup et de petite délinquance.  Le seul élément concret était une poulie de renvoi KRpan oubliée là par les malfaiteurs. 
Il était persuadé que ceux-ci, pour parvenir à leurs fins, avaient utilisé un de ces camions plateaux équipés d’une grue et d’un treuil. Dans le secteur, ils étaient assez rares. C’est donc tout naturellement,  suivant son intuition, qu’il orienta ses premières recherches vers les carrières Vaglio. L’entreprise possédait bien ce genre de camions nécessaires au dépannage de ses engins de chantier, excavatrices et chargeuses… Julia, à la recherche d’indices, avait contacté Jeremy Jacques le directeur du site de Malancourt, afin d’examiner le planning d’utilisation. Rendez-vous avait été fixé à 9h. Valentin détestait arriver en retard. Il avait un don très particulier, capable de donner l’heure à l’estime, à 2 minutes près, sans regarder sa montre. Infaillible.  Ses collègues le surnommaient parfois ”l’horloger de Besac” abréviation familière de Besançon dont il était originaire à 250 km de là. Julia connaissait bien son patron, elle veillait toujours à être dans les temps.

Le ciel était d’un noir d’encre oppressant. A 8 H 53, après avoir passé le portail de sécurité de la carrière, elle engagea la Peugeot sur l’immense parking de terre battue parsemé de grandes flaques d’eau. L’endroit était surplombé par les imposantes parois ocres du gisement de la pierre de Jaumont. On les distinguait à travers les gouttes de pluie perlant sur les vitres du véhicule de service …

homme attend au volant d'une voiture tout terrain sous la pluie ciel noir roche ocre, autres véhicules et silhouettes au fond

Elle nota en face d’elle dans un Ssangyong Musso garé là, une présence masculine tout de vert vêtue. En un instant elle fut près du véhicule, frappant au carreau. Et, forçant sa voix pour tenter de couvrir le bruit infernal des cribleuses:
– Bonjour, police nationale, nous cherchons M Jacques, le directeur du site.
– Bonjour, je l’ai vu il y a un quart d’heure environ, il était dans son bureau, répondit l’homme en désignant du menton un ensemble de baraques de chantier au bout du parking.
Quelques minutes plus tard, ruisselants de pluie, Valentin et Julia entrèrent dans le bureau du directeur. Au milieu de la petite pièce gisait inanimé un homme sur le dos, la tête dans une flaque de sang.

Nombre de mots: 597 (hors rappel de l’histoire) garantis sans IA. 

Crédit photo : photo personnelle Chardon

6 commentaires sur “L’histoire des mois impairs : le gagnant du mois 3 !

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  1. Merci de m’avoir publié ! C’est vrai que je suis un peu déçu du manque de participants… Il n’y a donc pas effet ”boule de neige”, dommage. 🙄

    Je suis prêt à continuer mon histoire (c’est bon pour la cogitation de mes neurones ! ) mais je comprendrais que tu décides d’abandonner le jeu … ceci dit, j’attends ta production avec impatience ! 🤗

    Aimé par 1 personne

    1. Ecrire (pour le plaisir) permet, entre autres, de se dégourdir les neurones, en tout cas c’est le cas pour moi, alors je n’ai pas très envie de faire appel à l’IA pour ça. 🙂

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