Voici le troisième volet de la trilogie de mes virées en Italie : Rome, la ville éternelle !
C’était en hiver, chez nous il gelait. Nous allions nous pacser, et comme à l’époque, il n’était pas question de mariage, j’avais bien envie de marquer le coup en célébrant notre union. Restaurant chic avec nos parents : check. Belles tenues et photo-souvenir devant la mairie le tribunal : check. Joli bouquet : check. Lune de miel : c’est parti pour quelques jours à Rome !
Un mot sur notre hébergement
Nous étions logés chez Sophie, et je vous la recommande tout particulièrement. Une adresse dans un quartier non touristique sur la colline de l’Esquilin et un accueil très sympathique, en français. Une décoration cosy et soignée à l’ambiance dolce vita, un beau jardin, des gourmandises locales. Et un chat de gîte qui vient vous saluer sur le balcon. Sophie est hôte mais aussi guide qualifiée. Elle partage des tas de bonnes adresses dans et en dehors des sentiers touristiques, avec des conseils avisés pour se plonger dans la ville côté habitants. Pour le petit déjeuner par exemple, elle avait un accord avec les bistrots voisins : chaque matin nous trouvions chez eux un café et une viennoiserie, à la mode romaine, en compagnie des ouvriers en pause, des familles sur le chemin de l’école, et des retraités qui lisaient leur journal. Grâce à Sophie nous avons fait des découvertes qui allaient de la chapelle Sixtine à la pizza au mètre et nous avons le sentiment bien agréable de n’avoir pas été « que » des touristes spectateurs de leur voyage.
Nos visites
1. La Rome antique
Je vous ai déjà dit, pour mon amour des vieilles pierres ? Alors là, s’il y a bien une chose que je ne voulais surtout pas rater à Rome, c’est bien la visite des ruines romaines !
Les incontournables
Le Colisée
Venant de notre hébergement vers le centre touristique à pied, nous tombions en premier sur le Colisée. Aussi nous l’avons admiré sous toutes ses coutures et à toute heure.



Nous l’avons aussi visité, bien sûr. Nous avions choisi l’audioguide. Il faut faire un effort d’imagination pour se représenter les spectateurs, les gladiateurs, les animaux, et même les reconstitutions de batailles navales (!) qui prirent place dans cet amphithéâtre, car il reste bel et bien une ruine (certes une superbe ruine), malgré les importants travaux de restauration dont il a fait et fait toujours l’objet. L’érosion, les tremblements de terre, la réutilisation des pierres, bronze, marbre, et même le réemploi des bâtiments en habitations sont passés par là… Voici un détail de l’intérieur :

Le Forum
Nous avons aussi visité le Forum Romain, parcourant avec nos pieds et nos yeux plusieurs centaines de siècles d’histoire. Car oui, l’histoire romaine, c’est en fait une très longue histoire, entre monarchies, républiques et empires. En visitant le Forum, on peut en prendre la mesure et s’imaginer la vie quotidienne, publique, commerçante et religieuse en ces temps-là, même si là encore, un petit effort d’imagination est nécessaire !

Le mont Palatin
Nous avons gravi le mont Palatin. Ca m’a toujours fascinée que la colline de Rome qui est justement l’origine et le centre de la vie antique s’appelle le « pas-latin », mais passons. Sur cette colline on trouve les ruines des palais que les puissants de cette époque ont bâtis. Je vous avoue que le souvenir que j’en garde n’est pas tellement centré sur la découverte archéologique, je crois que j’avais déjà rempli mon cerveau avec tout ce que j’avais vu sur le Forum et le Colisée. Par contre, je me souviens d’une très agréable visite, suspendue en dehors du flux incessant des visiteurs, entre les pins parasol et avec une vue magique sur la ville, une vraie vue de carte postale.


Les coups de coeur
En dehors de ces trois mastodontes incontournables, vous trouverez bien sûr des vestiges romains un peu partout dans la ville, entre obélisques, thermes, temples et voies romaines. J’en retiens trois en particulier.
Largo di Torre Argentina
Il s’agit d’une place dont les fondations sont dégagées pour laisser apparaître les ruines de plusieurs temples. C’était une aire sacrée. C’est là aussi que fut assassiné Jules César. Aujourd’hui, c’est un endroit à ne pas manquer pour les amateurs de chats (et je sais qu’il y en a qui me lisent ! 😉 ). On y trouve en effet la plus grande concentration de félins de Rome, car non seulement c’est un lieu tranquille au coeur de la vie trépidante du centre-ville, mais en plus il y a là un refuge à leur intention. Alors avis aux amoureux des ruines et des chats : passez-y !


Panthéon
Il s’agit d’un temple multi-dieux antique. Il a ensuite été converti en église et en tombeau et comme il a été utilisé sans réelle interruption, il nous est parvenu en excellent état. Et puis il faut dire aussi que c’est du solide ! Personnellement je trouve qu’on ressent la stabilité de ce bâtiment rien qu’en le regardant : grosses colonnes, peu d’ouvertures, murs et couverture entiers. Pour la couverture, il y a cette coupole des plus impressionnantes, la plus grande de l’Antiquité, une vraie prouesse technique : 43,30 mètres de diamètre ! Imaginez la solidité qu’il fallait prévoir pour soutenir pareille structure ! Vous voudrez peut-être vous prendre en selfie devant cette coupole. Je vous le déconseille : nous l’avons fait et nous nous sommes ensuite aperçus qu’en réalité nous avions un nombre impressionnant de photos… de nos trous de nez… très intéressant, n’est-ce pas ? Allez je vous fais grâce de ces clichés !

Basilique Sainte-Marie-des-Anges-et-des-Martyrs
J’ai choisi de parler de cette église de la Renaissance dans ce chapitre sur la Rome antique car elle fut construite par Michel Ange sur les ruines des thermes romaines de Dioclétien, et il me semble qu’on y trouve encore bien l’esprit du lieu antique, tout en subtilité, comme seul un génie pouvait le faire en réalité. La façade en particulier est saisissante, on ne s’attend pas à trouver tous les marbres et les chefs d’œuvre qui se trouvent derrière.

Ce que j’ai aimé aussi, personnellement, c’est le haut de la coupole et aussi un des tableaux, qui m’ont évoqué poétiquement l’astronomie. D’ailleurs, cette église abrite aussi une méridienne, sorte de cadran solaire, mais de cela, curieusement, je n’avais plus aucun souvenir, c’est étrange la mémoire n’est-ce pas ?


Cette église est une transition toute trouvée pour passer de la Rome Antique au Vatican !
2. Le Vatican
Nous sommes allés deux fois dans ce quartier. La première fois, nos pas nous y ont menés à la tombée de la nuit, à la fin d’une longue journée de visites ailleurs dans la ville. Nous avions suivi la coupole de Saint-Pierre-de-Rome, irrésisitiblement attirés par ce point de repère visible de partout, et nous avons naturellement atterri à ses pieds. La nuit était claire, il y avait des étoiles, l’endroit était plus calme qu’en journée, nous avons senti tout l’esprit spirituel du lieu.


Les musées du Vatican et la chapelle Sixtine
La seconde visite à ce quartier, ce fut de jour, le lendemain, avec Sophie pour nous guider dans le dédale des musées du Vatican puis celui de la basilique. Nous sommes passés par la Galerie des Cartes, représentant les cités italiennes et aussi certains territoires du pape, comme Avignon et l’enclave des papes.

Sophie a su nous montrer et nous expliquer les oeuvres qui jalonnaient notre chemin vers la star des lieux, la chapelle Sixtine évidemment. Dans la chapelle, nous avons pu admirer les fresques et mieux les pénétrer grâce à ses explications, pendant qu’autour de nous les gardiens lâchaient des « silenzio ! » à chaque chuchotement un peu trop fort à leur goût (hé oui, ça reste un lieu sacré). Aujourd’hui encore, je vous l’avoue, à la maison, pour demander le silence, nous disons « silenzio ! » sur le même ton que les gardiens de la chapelle Sixtine.
A savoir à propos des musées du Vatican : c’est immense. Vraiment. Et il y a un monde fou. Vraiment. Alors, ici plus encore qu’ailleurs, je pense que c’est une bonne idée de se faire accompagner d’un (bon) guide, un vrai, en chair et en os, qui saura vous montrer et vous expliquer ce que vous ne voudriez surtout pas rater maintenant que vous avez fait tout le chemin jusqu’ici, mais aussi ce que vous ne vous attendiez pas à voir ou à comprendre et qui rendra votre souvenir unique.
La basilique Saint-Pierre
Et pour finir, nous avons visité la basilique, toujours avec Sophie. Elle nous a livré quelques secrets de la 2e plus grande église de la chrétienté, nous a expliqué le baldaquin, la coupole, le pied de saint Pierre, la Pietà de Michel Ange, la Porte Sainte… « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (Mathieu 16:18-19) semble résonner dans ce lieu majestueux, gigantesque, vibrant d’une solennité tout en marbre et en dorures, assise sur des piliers énormes et coiffée cette coupole unique au monde.
3. Au gré de nos déambulations
Nous aimons découvrir les villes en les parcourant à pied, quitte à faire des grosses journées et quitte à porter des chaussures de marche même en plein centre ville. Armés du Routard, nous n’avons pas dérogé à cette habitude et nous avons ainsi découvert Rome au gré de nos pas, de quartier en quartier. Par exemple, nous avons :
- (évidemment) jeté une pièce dans la fontaine de Trévi (noire de monde de jour comme de nuit, mais malgré cela je l’ai vraiment trouvée splendide)
- vu un nombre affolant d’églises et d’œuvres d’art (Le Bernin, Michel Ange, Raphaël…) à l’intérieur de celles-ci. Ou même à l’extérieur de celles-ci, comme cet obélisque porté par un éléphant, oeuvre du Bernin, devant la basilique Sainte-Marie-sur-la-Minerve.

- flâné sur le marché de la place du Campo dei Fiori,
- découvert les fontaines de la place Navone,

- fait un tour (rapide) sur le Corso,

- fait une pause à l’écart de la foule en tournant (un peu au hasard) dans l’immense parc de la Villa Borghese
- marché de nuit dans le quartier du ghetto. Petit coup de cœur pour ce quartier aux airs médiévaux qui offre de jolies découvertes : fontaine des Tortues, théâtre de Marcellus, aperçu de l’île Tibérine.


En plus d’aimer marcher, nous aimons les belvédères et autres panoramas. Nous avons fait nôtre la célèbre réplique d’Obélix : « il doit y avoir une belle vue de là-haut ». Aussi nous avons pris un peu de hauteur. Au dessus de la piazza del Popolo, la vue est extra. Et aussi sur le Janicule, un lieu plus au calme où nous avons admiré un panorama de la ville sous la douce lumière du soleil d’hiver.

En plus de marcher et de prendre de la hauteur, nous aimons aussi faire des pauses en dégustant des spécialités locales ! Nous avons donc succombé à l’appel des pâtes carbonara et des pizzas, et à celui des glaces malgré la saison hivernale. Nous gardons en particulier un souvenir ému de ce glacier fantastique près de notre hébergement : trois délicieuses boules (artisanales) et chantilly pour moins de 3€, et pour ce prix vous pouviez même consommer sur place, à l’intérieur. Vous avez déjà vu ça en France, vous ? Moi pas. Hélas j’ai beau chercher encore et encore, je ne retrouve plus le nom de ce glacier… si ça me revient je courrais vous le dire ici ! [EDIT du 26/06/2021 : j’ai retrouvé le nom du glacier ! Il s’agit du Palazzo del Freddo Giovanni Fassi, adresse : via Principe Eugenio 65]


Ainsi se clôt la trilogie de mes virées en Italie. J’espère que vous avez apprécié le voyage ! Et si je pouvais ajouter un quatrième volet ? J’aimerais bien fouler le sol de Venise avec ma dream-team de fratrie !
