Strasbourg et moi, c’est plutôt une belle histoire. Un héritage familial d’abord, Strasbourg la belle, les géraniums, les colombages, la choucroute. Et la Petite France, et puis l’Alsace, le pain d’épice et la cathédrale : Strasbourg, je l’ai d’abord connue à travers les descriptions et les souvenirs de mes grands-parents.
Plus tard, j’ai eu la chance d’y vivre. J’ai testé trois quartiers différents (et quelques canapés dans d’autres quartiers encore, c’était la vie de Bohème que voulez-vous). J’ai même vécu dans l’hyper-centre, avec les parfums de vin chaud qui montent jusqu’au dernier étage dès le début de décembre, marché de Noël oblige.
Il y a beaucoup à dire sur cette ville, dans cet article je me concentrerai sur une chose : l’art de vivre strasbourgeois, et surtout… cette culture du vélo que je n’ai jusqu’alors retrouvée nulle part ailleurs en France !
Strasbourg, c’est globalement plat, ceci explique cela ? En tout cas, des vélos, il y en a partout. C’est le résultat de plusieurs décennies de lutte et de lobbying de la part des cyclistes réunis en association (Comité d’Action Deux Roues 67). Résultat aussi d’une politique ambitieuse, innovante et persistante pour un aménagement urbain en faveur du vélo. Partout il y a de quoi attacher sa bicyclette et partout il y a des pistes cyclables pratiques et entretenues. Un rêve pour les vélotafeurs que nous sommes, monsieur Chardon et moi.
Il faut que je vous dise que dans l’idée de ne plus prendre la voiture aussi souvent, et notamment pour les courses, nous avons commencé à envisager l’achat d’un vélo cargo électrique (vous savez, ces vélos avec une grosse caisse surabaissée à l’avant, ou avec un porte-bagage rallongé à l’arrière…. non ce n’est pas que pour les livreurs et les familles nombreuses néerlandaises !).
Nous étions perdus dans l’offre et surtout, nous n’avions pas la moindre idée de la maniabilité de l’engin. Il fallait qu’on essaie, en vrai. Mais où ? Chez nous pour le moment, l’offre en vélo est surtout sportive, timidement urbaine, et les cargos ne sont pas encore monnaie courante. Alors on a pris une journée pour aller faire les boutiques (que dis-je; les concessions !) de vélos sur Strasbourg.
Là-bas, l’offre est adaptée à ce que nous cherchons et au mode de déplacement vers lequel nous tendons tant bien que mal. Les boutiques et les vendeurs sont accessibles, en plein centre ville, et ils vivent vélo eux-mêmes au quotidien. Nous avons trouvé tous les conseils que nous cherchions. Nous avons appris la différence entre une motorisation Bosch et une motorisation Shimano (l’assistance du premier se sent dès le démarrage quand celle du second se fait plus progressive). Nous avons vu les avantages et les inconvénients des transmissions à dérailleur ou à moyeu intégré. Et passé en revue les types de freins possibles (à plaquette, à tambour, hydraulique…) ainsi que les principales formes et matières pour le cadre. Et puis nous avons pu essayer les grosses bestioles !

Je dois vous avouer que je n’avais jamais conduit de vélo électrique, alors commencer tout de suite par un cargo, ce fut un peu sport, mais après avoir un peu « guidonné » au démarrage, le test s’est bien passé. Nous avons essayé deux modèles. Le premier était un électrique vraiment imposant, qui certes était maniable et profitait bien de l’assistance électrique, mais qui nous a paru disproportionné par rapport à nos besoins. Le second, de la marque Bakfiets, était plus court et nous a bien plu. Sur le modèle en boutique il n’y avait pas l’assistance électrique mais à vide ça n’était pas nécessaire. J’ai bien aimé le rouler, celui-là.

Ceci étant, après réflexion, nous pensons que le cargo n’est peut-être pas la solution qu’il nous faut actuellement. Nous allons déjà essayer de mieux nous équiper en sacoches et paniers, nous en avons vu des chouettes qui semblaient vraiment pratiques. Monsieur Chardon s’est aussi renseigné pour remplacer son vélo actuel fort âgé par un VAE plus urbain. Il en a essayé un, de la marque Moustache, et selon lui l’expérience était agréable, pas trop d’effort à faire, comme si l’ensemble vélo-vélotafeur était plus léger.
Affaire à suivre donc ! L’acquisition d’un nouveau vélo va peut-être aller plus vite que ce que nous pensons car mon vélo de ville donne lui aussi de plus en plus de signes de faiblesse. Dynamo capricieuse et fâcheuse tendance à tirer vers la gauche malgré mes multiples réparations… Cela commence à devenir pénible au quotidien.
Et pour en revenir à Strasbourg, je dois vous faire encore une confidence : nous avions prévu de visiter 4 boutiques de vélo… mais après deux heures (très constructives) dans la première, nous n’avons plus eu le courage d’en faire d’autres ! A la place, nous avons déambulé dans la Petite France, ce quartier emblématique sur l’eau, avec ses anciens moulins et ses ponts couverts. Quel plaisir, malgré la pluie ! Un petit passage dans le centre-ville, la place Kleber, les Halles… et puis retour maison. Mais Strasbourg, sois-en sûre : nous reviendrons !
Connaissez-vous Strasbourg ? Savez-vous s’il existe en France d’autres villes où le vélo est vraiment roi ?
Psst ! Si vous vous demandez dans quelle boutique nous avons été si bien reçus : il s’agit de la boutique Cyclable Citizen Bike, tout près de la gare et des Halles (je n’ai pas d’actions chez eux et cet article n’est pas sponsorisé)
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