Parmi les lieux communs sur la grossesse, il y a celui qui affirme que la grossesse est une période idéale pour se mettre à vivre, et donc à manger, plus sainement. Certes, il y a une plus forte motivation que d’ordinaire à faire attention à ce qu’on met dans son assiette, mais de la motivation à la pression il n’y a qu’un pas, bien trop vite franchi. Et puis, en réalité, on fait surtout comme on peut. Entre les restrictions pour éviter bactéries et parasites, les nausées, les dégoûts divers et les fringales, la vérité, c’est qu’on mange surtout ce qu’on peut quand ça passe, et si c’est des chips bah c’est des chips*…

Vous ne trouverez donc pas ici 3 recettes healthy que j’ai découvertes pendant ma grossesse et que je compte conserver, mais bien les 3 meilleures recettes « qui passaient » et qui sont suffisamment sympa pour que je souhaite les refaire une fois cette période passée. Qui sait, ça pourrait en inspirer certain-es ? Et puis j’adore parler de bouffe. Allez c’est partiiii !

Numéro 3 : le gâteau cœur coulant vegan !

Et soudain, au détour d’un jour sans, une grosse envie de fondant cœur coulant. Mais ! Qu’est-ce qui fait, en général, qu’un gâteau est fondant ou coulant ? Oui, la cuisson incomplète de la pâte. Qui contient généralement des œufs ! Las ! Enceinte, pour ne pas risquer la listériose, les œufs ne se consomment que bien cuits ! Adieu veau, vache, cochon, fondant. A moins que… comme un phare dans la nuit, le blog vegan Patate et Cornichon vient vous sauver la vie. Avec cette recette. Miam et remiam. Cette recette a de plus l’énorme avantage d’être beaucoup plus difficile à rater que celle du cœur coulant classique (toujours trop cuit par chez moi. Il ne coule jamais. C’est frustrant à la fin :-)).

Numéro 2 : le gratin de ravioles !

Alors là il y a débat. Peut-on, oui ou non, manger des ravioles de Royans enceinte ? Elles contiennent du fromage au lait cru, le saint Marcellin. Attention à la listériose : fromage au lait cru non recommandé aux femmes enceintes ! Certes, on plonge les ravioles dans l’eau bouillante pour les cuire, mais quelques minutes à peine : cela suffit-il à tuer la bactérie si d’aventure elle est présente ? Snif, moi les ravioles de Royans, j’adore ça !

Mon ami du Dauphiné, chez qui je passais un week-end et qui n’envisageait pas de cuisiner autrement que local, a résolu le débat. Il les a faites en gratin. Un gratin archi-cuit, plus de 30 minutes au four à 180°. Aucun risque de listériose, à mon avis. Limite on aurait pu les faire avec du bleu. Mais là quand même, on n’a pas osé. Avec de la crème et de l’emmental bien pasteurisés sous tous rapports, c’était déjà un vrai délice. Et méga bonus, comme les ravioles se présentent en plaques, c’est hyper facile et rapide à préparer : une plaque de ravioles, une couche de crème et d’emmental râpé, une plaque de ravioles, une couche de crème, etc. jusqu’à épuisement du stock, pas plus haut que le bord évidemment, et hop au four et finito.

Numéro 1 : la mayonnaise sans œuf !

Enceinte, j’avais fort envie de gras (bon, en vrai, j’ai toujours fort envie de gras). Donc de frites. Avec de la mayo (foutu pour foutu…) Mais j’aime aussi tremper mes petites crudités (lavées au Kärcher pour éviter la toxoplasmose, bien sûr) dans la mayo. Et bon, vous savez bien que l’ingrédient principal de la mayonnaise, c’est l’œuf (quoi de l’huile ? si peu…) Et que non, il n’y a absolument aucune étape de cuisson dans la préparation de la mayo. Donc… l’œuf est cru. Donc… pas de mayonnaise pour les femmes enceintes !

Mais on remercie à nouveau les vegans, et aussi les intolérants aux œufs, qui ont déjà bien planché sur cette épineuse question et qui ont trouvé la solution ! La mayonnaise sans œuf ! Merci merci merci ! J’ai testé et validé cette recette avec du lait (fonctionne aussi avec du lait végétal), ou encore celle-là avec de l’aquafaba (jus de pois chiches ou de haricots blancs, présent dans les boîtes de conserve de ces légumineuses). Alors, certes, ma grand-mère a failli tomber à la renverse quand je lui ai parlé de ces recettes anti-conformistes mais… honnêtement, je la trouve meilleure que la « vraie » (la mayonnaise, pas ma grand-mère, suivez un peu). Dorénavant je ne ferai plus que celle-là. En plus elle est inratable. Vraiment !

* pour l’anecdote, de mon côté, j’ai fait une orgie d’agrumes, surtout les oranges… Plutôt sain vous me direz, comme lubie de grossesse. Ceci étant, vu les volumes consommés, je pense que nous n’aurions pas plus chargé le budget familial si nous étions partis les cueillir nous-mêmes, en Italie, en Espagne ou au Maroc. Et au moins on aurait eu le soleil en plus 😉