Mes 6 premiers mois de maman… en bouquins !

Profitez ! Après ce sera fini !

Quand vous attendez un enfant, tout le monde, sauf bien sûr les membres de votre dream-team, triés sur le volet, donc disons… 90% des gens à qui vous parlez s’ingénient à vous prévenir que tout ce que vous appréciez (et même aussi la satisfaction de vos besoins vitaux, tant qu’on y est), et ben, « profitez, après ce sera fini ! ».

Dormir ? « profitez, après ce sera fini ! ». Manger chaud ? « profitez, après ce sera fini ! » Prendre soin de soi, faire du sport, partir en voyage ? « pro-fi-tez ! après… ce sera fini ! ». Vision assez pessimiste de la parentalité, mais nous n’allons pas polémiquer, ce n’est pas le lieu. Pour ma part, à force de l’entendre, j’étais donc persuadée que mes loisirs préférés allaient passer à la trappe pendant un bon bout de temps.

D’ailleurs, vous remarquerez que parmi tous ces gens qui vous disent de profiter donc, après ce sera fini, aucun ne pense à préciser que ce sera fini, oui, peut-être, mais pas forcément pour toujours. Vision bien flippante de la parentalité (mais ne polémiquons pas). Bref, je m’étais plus ou moins faite à l’idée que je n’aurais pas une minute à moi pour, par exemple, bouquiner.

Et en fait…

Et en fait, comme vous le verrez ci-après, la liste des ouvrages que j’ai pu lire au cours de mes six mois de congé post-natal compte quand même une quarantaine de titres ! (sans compter Légendes et contes de Lorraine, Emilie sur la glace ou encore Marmouset a perdu son chien :-)).

J’irais même jusqu’à dire que la lecture a joué un rôle prépondérant dans le fait que je ne sois pas tombée dans la déprime, ou pire, la dépression, pendant ces six mois. Elle m’a permis de

• me cultiver,
• me changer les idées,
• réfléchir,
• rêver,
• apprendre,

alors même que j’étais la plupart du temps plus ou moins coincée chez moi avec une petite personne un brin exigeante et fort peu disposée à tenir des conversations sensées.

Alors… merci la lecture !

• Merci la lecture d’avoir gardé mon cerveau et mon moral dans un état acceptable !
• Merci la lecture de m’avoir fait passer le temps sans y penser (et sans écran !) pendant les longues tétées.
• Merci la lecture de m’avoir obligée à sortir avec bébé, même si cela demandait une certaine énergie (une des premières sorties avec bébé était la médiathèque).
• Merci la lecture de m’avoir gardée en contact avec tous ceux qui m’ont prêté ou offert des livres pendant cette période (j’en profite pour dire un grand merci à ma maman, mon fournisseur officiel !).

Bien sûr, la reprise du travail a mis un petit frein à cette grande consommation de bouquins, mais non, décidément non, après, tout n’est pas fini ! La preuve, je continue à visiter ma médiathèque une fois par mois pour recharger, et maman m’alimente encore régulièrement.

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Liste de mes lectures de congé post-natal

Je vous partage la liste de ces lectures, avec quelques mots sur mes coups de coeur et à l’inverse, mes aversions. Peut-être me direz-vous en commentaire si nous avons des lectures en commun ? Si vous partagez mes goûts ?

1. Le Dit du mistral, Olivier Mak-Bouchard

TOP Gros coup de coeur pour ce roman que je peine à ranger dans une case (et c’est tant mieux !). Tout commence avec une découverte faite par le narrateur dans le Lubéron, lorsqu’un mur de pierres sèches en limite de son terrain s’effondre : des tessons de poteries ! Avec son voisin, qu’il apprend alors à connaître, ils se mettent en tête de percer les mystères de ces vestiges. Le récit est à la fois une déclaration d’amour à la Provence, une description sensible de l’amitié et des parcours de vie et une plongée fantastique dans l’histoire locale. On déguste chaque mot comme un bonbon. Attention ! A la fin, on a quand même drôlement envie de partir en vacances dans le Lubéron.

2. Les Lits à une place, Francoise Dorin

3. La Petite Librairie des flots tranquilles, Jenny Colgan

4. Histoire éternelle, Liz Braswell

5. La Quête des héros, Morgan Rice

6. Le Chant des cigales après la pluie, Camille Lesur

7. Pas de chichis ! Marianne Maury Kaufmann

8. Les Possibles, Virginie Grimaldi

9. Juste un regard, Harlan Coben

10. Au bonheur de ces dames, Emilie Bertrand

11. Black blues en Lorraine / Le Voyage d’un Africain en Lorraine, Patrick Serge Boutsindi

FLOP Il s’agit de l’histoire d’un étudiant congolais qui vient faire ses études à Metz, dans les années 80. J’avais choisi ce livre car il me permettait de voir cette histoire du point de vue de l’étudiant. Mais j’ai peiné à entrer dans sa logique, j’ai trouvé qu’il manquait de maturité, qu’il gâchait sa chance. C’est ce qui résulte de cette lecture en fait : un sentiment pénible de gâchis. Et cela est exacerbé par les nombreuses fautes d’orthographe qui émaillent le livre, à se demander si quelqu’un l’a relu avant de l’éditer.

12. L’Heure de la vengence à Ouenzé, Patrick Serge Boutsindi

13. Le Mystère de la chambre 622, Joël Dickers

TOP Joël Dickers nous entraîne comme il sait bien le faire dans une histoire à tiroirs. Il s’agit d’une enquête sur un meurtre, sans que l’histoire soit noire ou sombre. On voyage sur les bords du lac Léman et pour y être allée plusieurs fois, je trouve que l’ambiance de la région est bien retranscrite. Quand à l’enquête, menée par un écrivain comme il écrirait un roman, elle avance sans y toucher vers un dénouement surprenant. Et puis il y a l’amour, la gloire, la beauté (ou à peu près). Bref, je me suis laissée emportée, enchantée que ce livre soit un pavé (plus de temps pour le lire, plus de plaisir) 🙂

14. Maléfico, Donato Carrisi

15. Périnée : arrêtez le massacre ! Bernadette de Gasquet

16. J’irai danser si je veux, Marie Renée Lavoie

17. Des amants de porcelaine, Georges Coulonges

18. J’ai encore menti, Gilles Legardinier

19. Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites, Marc Lévy

20. Tu comprendras quand tu seras grande, Virginie Grimaldi

21. Mystérieuse Manon, Elise Fisher

22. Parler le langage sensoriel de votre enfant, Priscilla Dunstan

23. Tant de choses promises, Jacqueline Goeffroy Larocque

FLOP Ce livre se veut une saga québécoise sur trois générations de deux familles, avec les amours contrariées de leurs enfants. Je n’ai pas dû le lire à un bon moment car je l’ai trouvé poussif et un peu déprimant. Il faut dire que l’auteur n’épargne pas ses personnages, entre violence, maladies, amours malheureux, deuils, stérilité… même les animaux de compagnie souffrent dans ce roman !

24. Le Jour où les lions mangeront de la salade verte, Raphaëlle Giordano

FLOP Dans ce roman, Romane est à la tête de l’agence Sup’ de burnes, dont l’objectif est de débarrasser les gens de leur penchants « burnés » (égoïsme, mauvaise foi, manque d’empathie, complexe de supériorité, etc.). Dans le cadre d’un des stages qu’elle anime, elle rencontre un élève particulièrement difficile, l’homme d’affaires Maximilien Vogue. Va-t-elle faillir à la mission qu’elle s’est donnée ? L’idée de base, quoi qu’un peu étrange, est plutôt bonne, mais le développement m’a semblé laborieux et extrêmement prévisible. J’avais vraiment l’impression de lire la transcription à peine romancée d’un livre de développement personnel. Résultat : très peu d’émotions ressenties lors de cette lecture. Et des idées un peu plates, vues et revues, pour « devenir une meilleure personne ». Peut-être suis-je moi aussi burnée ?

25. Marie des brebis, Christian Signol

26. Petites mains, grande assiette, Annie Talbot, Evelyne Bergevin, Marie-Eve Richard

27. L’atelier DME, Lucie Darjo

TOP Il ne s’agit pas d’un roman mais d’un livre de vie pratique, pour le coup vraiment pratique. La DME (Diversification Menée par l’Enfant) est une méthode de diversification encore peu répandue en France (même si, en réalité, elle est tout simplement vieille comme le monde). Ce livre apporte toutes les informations dont on peut avoir besoin pour se lancer dans cette méthode, de manière directe et décomplexée (format de questions-réponses), plus des recettes vraiment applicables à la cuisine quotidienne. Les illustrations de Lise Desportes et les photos de Florent Salaün rendent l’ouvrage encore plus sympa à parcourir. L’objectif de l’auteur, « un livre pratique et utile au quotidien », est pleinement atteint.

28. Embrasse l’hiver et danse avec lui, Georgia Caldera

29. Bed Bug, Katherine Pancol

FLOP L’histoire de Rose, une biologiste qui étudie les insectes (et plus précisément les lucioles), et qui est incollable sur la sexualité de ces bestioles. Lorsqu’elle tombe amoureuse d’un collègue, Léo, rien ne va plus. Pourtant, la suite des évènements va lui permettre de mettre des mots sur ce qu’elle avait jusque-là complètement enfoui en elle. Je n’ai pas aimé le style, un peu trop cru à mon goût. Tout y est ramené au sexe, ou presque, et la lecture est sans cesse coupée par des descriptions académiques sur le comportement des insectes. Certes, il y a une cohérence dans tout cela et plus on avance dans l’histoire, mieux on comprend ce que l’auteur a voulu faire. Mais il faut s’accrocher au départ et pendant un bon moment avant que la mayonnaise ne prenne.

30. Si j’avais un perroquet, je l’appellerais Jean-Guy (parce que Coco c’est déjà pris), Blandine Chabot

31. Le grand guide des signes avec bébé, Marie Cao

32. La République du bonheur, Ogawa Ito

TOP J’ai lu ce livre sans savoir qu’il est en fait une suite (celle de La Papeterie Tsubaki) mais cela n’est pas spécialement gênant. Tout en délicatesse, l’auteur nous conte l’histoire d’une écrivain public que l’on voit évoluer au gré de missions pour des clients aussi divers qu’émouvants. Un livre sur les petits et grands bonheurs du quotidien, sur l’amour, l’amitié, la famille, un livre qui parle de calligraphie, d’écriture et aussi de gastronomie et de culture japonaise : j’ai beaucoup aimé.

33. Jouer avec la nature, 70 ateliers d’éveil pour le tout-petit, Elise Mareuil

34. Comment élever un enfant sauvage en ville, Scott D. Sampson

35. Les Messieurs de Grandval, Christian Signol

36. Week-end surprise, Agnès Abécassis

37. Quand nos souvenirs viendront danser, Virginie Grimaldi

38. Sainte Futile, Alix Girod de l’Ain

39. Prime Time, Jay Martel

TOP Ce bouquin est un OVNI. L’auteur nous raconte de manière complètement déjantée comment Perry Bunt, scénariste raté, comprend un jour que la Terre est en réalité une émission de télé-réalité pour des extra-terrestres. Faute d’audience, la décision est prise de supprimer le programme, autrement dit, de faire disparaître la Terre. Comment Perry, l’anti-héros par excellence, va-t-il bien pouvoir empêcher la fin du monde ? Je suis de base un bon public pour ce genre de délire, mais là on parle d’un haut niveau de délire, l’auteur bat tous les records et je reste admirative devant le fort taux de loufoquerie de cette histoire, qui en passant se moque de tous les petits et gros travers de l’espèce humaine. Et vous, est-ce que vous voteriez pour sauver les Terriens ou pour faire sauter leur planète ?

40. Saga italienne, Alain Absire