Etonnants visiteurs, le retour (1/2)

J’ai continué mon observation attentive des jardins lorrains pendant l’été à présent bien terminé. Et j’ai fait de nouvelles étonnantes rencontres. Je vous présente mes visiteurs ?

Visiteur n°5 : clytre des saules

J’ai d’abord cru à une coccinelle avec une malformation. Mais une petite recherche documentaire m’a ensuite appris qu’il s’agissait du clytre des saules. Cet animal n’est en réalité pas forcément bienvenu au jardin, car il mange les feuilles des arbres, et pas que des saules, mais aussi de certains fruitiers ! En plus de cela, c’est un redoutable parasite… des fourmilières. La femelle pond des œufs qu’elle dispose, un peu « déguisés », sur le chemin de fourmis, qui les embarquent, probablement comme des matériaux de construction. Une fois dans la fourmilière, les œufs éclosent et se nourrissent… de déchets de la fourmilière, mais aussi d’œufs et peut-être même de larves. Et cela pendant deux ans ! (1) Je crois que je ne le porte pas trop dans mon cœur, celui-là.


Visiteur n°6 : notonecte

Découverte dans le salon, cette bestiole est une punaise d’eau. Je ne sais pas ce qu’elle faisait là, il n’y a pas de bassin dans les environs. Il paraît qu’elle est très commune, mais je ne l’avais jamais rencontrée, même au cours de mes nombreuses baignades en rivières et lacs. Et finalement je me dis que c’est tant mieux car il paraît qu’elle pique douloureusement. A observer sa démarche étrange -elle progressait par des sortes de bonds (plutôt lamentables) en resserrant ses longues pattes arrière-, je me suis doutée que c’était plutôt un animal adapté à la vie aquatique. On aurait dit qu’elle essayait de nager la brasse. Pourtant c’est plutôt une spécialiste d’une autre nage, puisqu’elle évolue dans l’eau… sur le dos ! Et si elle ne sait pas bien marcher, en revanche, elle vole. (2)


Visiteur n°7 : méconème fragile

Dans mon jardin, il y a, entre autres, un jeune érable. Et cette année, il a reçu beaucoup de visiteurs. Dont ce méconème fragile, qui lui a tenu compagnie plusieurs semaines. N’est-il pas charmant ? Il est connu pour vivre dans les cimes des arbres, des érables notamment. Et c’est exactement ce qu’il a fait ici. Sauf que mon érable boxe plutôt dans la catégorie mini-arbres. Au moins méconème n’a-t-il pas souffert du vertige 😉 Admirez la longueur des antennes. Incapable de voler, méconème se nourrit de petits insectes, notamment de pucerons. Ce n’est donc pas lui le responsable de la dentelle réalisée dans les feuilles de mon érable (il a peut-être même contribué à limiter les dégâts). (3)


Visiteur n°8 : phalène du sureau

Voilà un autre visiteur de mon érable (il est décidément très mondain cet érable). Un jour cet été, j’étais en train de dire que j’aimerais bien que mon ado-érable se développe un peu plus en largeur et un peu moins en hauteur. Et là, paf ! Je vois une nouvelle branche à la base, que je n’avais jamais remarquée. Je me dis que je suis vraiment mauvaise langue et que ça y est, il devient bel arbre. Je m’approche, j’effleure la nouvelle branche… euh… c’est mou et ça a bougé, non ?! Normal, ce n’est pas une branche, mais une chenille. Plus précisément, il s’agirait de la phalène du sureau (qui n’a pas tout compris puisque là, madame, je le répète mais c’est un érable hein). (4) Compte tenu de la taille de la bête comparée au nombre somme toute assez réduit de feuilles de mon jeune érable, j’ai préféré jouer la sécurité et déplacer la chenille. 😉

Stay tuned comme on dit, la suite arrive bientôt… et elle envoie du lourd, de la star des jardins, de la reine de tapis vert, je ne vous dis que ça.

A bientôt !

Sources

(1) Michel et Isa Mathieu. « Le clytre des saules », Quel est cet animal ? , 23 juillet 2016 [En ligne], https://www.quelestcetanimal.com/coleopteres/le-clytre-des-saules/ [consulté le 12 septembre 2020]

(2) Lequet, André. « LA NOTONECTE ! (Notonecta glauca, Hétéroptère Notonectidae) », Insectes-net, les pages entomologiques d’André Lequet, 2003 [En ligne], https://www.insectes-net.fr/notonecte/notonecte2.htm [consulté le 14 septembre 2020]

(3) Gérard GUILLOT. « Le méconème fragile, la petite sauterelle des villes adepte de l’autostop », Zoom nature, [En ligne], https://www.zoom-nature.fr/le-meconeme-fragile-la-petite-sauterelle-des-villes-adepte-de-lautostop/ [consulté le 14 septembre 2020]

(4) Lequet, André. « La PHALÈNE du SUREAU (Ourapteryx sambucaria) !(Lépidoptère Geometridae) », Insectes-net, les pages entomologiques d’André Lequet, 2007 [En ligne], https://www.insectes-net.fr/ourapteryx/ourapteryx3.htm [consulté le 14 septembre 2020]

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