Que voilà un titre qui vend du rêve ! J’avoue tout, j’ai eu envie de me la jouer blogueuse culinaire le temps d’un article. J’avais surtout très envie de photographier mon joli bouquet garni.
Donc, novembre, on l’a vu, c’est un peu morne plaine au jardin. On est plutôt bien au chaud dans la maison à cuisiner les dernières récoltes. En ce qui me concerne, j’avais récolté en octobre une pleine cagette de tomates encore vertes, dont la croissance était stoppée par le retour du froid et du faible ensoleillement.
J’ai commencé par en faire du chutney (une grande réussite !). Bon, en vrai, j’ai commencé par éliminer celles qui avaient entrepris de moisir et d’attirer les mouchettes, mais ce genre de chose ne se dit pas sur un blog culinaire renommé comme le mien (huhu). Revenons donc au chutney : tomates vertes, oignons, pommes, sucre, vinaigre, épices et clou de girofle. J’ai suivi à peu près cette recette. Un régal dans une crêpe au camembert par exemple. Ou sur des petits toasts apéro avec du fromage de chèvre, pour ceux qui préfèrent les saveurs un peu moins puissantes. Ou pour accompagner une viande. Bref un régal.
Puis je me suis lancée dans la confiture de tomates vertes : tomates vertes, sucre, jus de citron. J’ajouterai de la vanille la prochaine fois. Pour celle-ci, j’ai dû laisser un chouia trop longtemps sur le feu, alors j’ai plutôt la consistance du fruit confit, mais ça passe. Je tenterai peut-être de l’incorporer dans du Stollen ou du pain d’épice maison, ça devrait être pas trop mal. Et si par hasard vous ne connaissez pas le Stollen, il va falloir vite vite y remédier 🙂
Et puis il me restait encore des tomates, qui entre-temps, sont devenues rouges. Cela a pris entre 4 et 6 semaines. Au passage, d’après mon expérience, pour les faire mûrir il vaut mieux les mettre sur un seul niveau, un peu séparées les unes des autres. Je les avais laissées dans la cagette et enveloppées dans un chiffon, au garage non chauffé et non éclairé, ça a très bien fonctionné.
Ces tomates qui ont mûri après cueillette ne sont quand même pas aussi goûteuses que celles cueillies à maturité. On sent qu’elles ont manqué de soleil et leur peau me semble plus épaisse. Je ne conseille pas en salade. Mais pourquoi ne pas les cuisiner pour en faire de la sauce toute prête à ressortir au cœur de l’hiver ? C’est ce que j’ai fini par faire.
C’est là qu’intervient Laurent Mariotte ! Non, je n’ai pas eu le plaisir d’avoir sa visite et de discuter tomates avec lui (on est confinés je vous rappelle) (comme si c’était la seule raison). Mais dans ma modeste bibliothèque de livres de cuisine (triés sur le volet, l’étagère est petite), dans ma bibliothèque disais-je, il y a Mes petits plats printemps été, de Laurent Mariotte. Et à la page 106, il y a la recette de la ratatouille niçoise (la vraie, celle où on cuit les légumes séparément). Et dans cette recette, Laurent explique comment faire une fondue de tomate qui déchire sa (non, trop vulgaire), euh une fondue de tomate qui est absolument divine.

J’ai sorti le grand jeu en pelant et en épépinant les tomates. Puis on fait revenir de l’ail hâché dans une grosse casserole, on jette les tomates dedans, on ajoute du sel, du poivre, un chtio peu de sucre en poudre (vraiment peu) et le bouquet garni, et hop à couvert à feu doux pendant 20 à 30 minutes. J’ai poursuivi la cuisson à découvert pendant 10 minutes, et voilàààà. Mioum. Direction le congélo (une fois refroidi naturellement). Merci Laurent, on pensera à toi quand on dégustera nos pâtes à la tomate en plein mois de décembre !
J’espère que cet article vous aura diverti un peu. N’hésitez pas à me dire si vous voulez me voir m’attaquer au Stollen maison, ou si vous voulez connaître les heureux lauréats du concours de mon étagère de livres de cuisine (y a du beau monde avec Laurent).
A bientôt !
