
Quoi ? T’es Française et t’aimes pas Paris ? Non Paris, je ne t’aime pas. Aidez-moi ! Faites-moi aimer Paris ! Dites-moi pourquoi cette capitale fascine autant, pourquoi les acteurs américains s’exclament toujours « Oh I love Paris ! », pourquoi les étudiants russes considèrent que c’est l’accomplissement ultime de vivre à Paris, pourquoi les touristes asiatiques adooorent Paris !
Bien sûr, il y a l’Histoire, avec les révolutions et les Lumières avant elles. Il y a le bouillonnement culturel depuis toujours et encore aujourd’hui, la mode, les spectacles, les expositions qu’on ne voit que là-haut. Le faste de l’architecture des grands bâtiments. Et aussi une multitude de livres, de films, de photographies qui font voir un Paris de légende, à travers le monde entier. Je sais bien.

Mais moi, je n’aime pas Paris. J’en admire certaines facettes bien sûr. Mais quand je vais à Paris, c’est souvent pour y vivre des moments un peu stressants, ou juste pour un changement de train. Quand je vais à Paris, je prends le métro bondé et malodorant, je vois les sans-logis couchés sous les piliers de la gare de Lyon, je vois les types en costume-cravate qui courent à la Défense sans penser à lever la tête une seconde de leur téléphone, je vois les petits enfants agglutinés dans des squares surpeuplés, je vois des tags et des HLM gris ou délabrés. J’entends le bruit de la circulation infernale, je sens l’odeur d’urine ou de joint dans la moindre rue un peu mal éclairée, je touche les autres dans le métro sans avoir le choix de ne pas le faire…
Même quand c’est pour une occasion un peu plus agréable, comme assister à une remise de diplôme ou visiter un membre de la famille, je vois tout cela. Je n’arrive pas à aimer Paris. Cette ville m’épuise. Comment font ceux qui y vivent ? Heureusement que j’y ai échappé en début de carrière (mes études m’y conduisaient tout droit).
Mais même pour le tourisme, je n’aime pas Paris. Et vous ? Amour fou ou amour vache avec la plus belle ville du monde ? A vos claviers !
En général, je n’aime pas trop les grandes viles. Je suis une amoureuse de la nature alors…
Paris, j’y ai vécu pendant 2 ans à la fin des années 90. J’y ai même accouché de ma fille. Nous étions là-bas pour le travail de mon conjoint et comme il y a eu de gros ennuis administratifs en lien avec la double citoyenneté du père de ma fille, je n’avais pas le droit de travailler. J’ai arpenté les rues de Paris en long et en large. C’est à mon avis, la meilleure manière de visiter cette ville.
Paris, comme toutes les villes et villages d’Europe a beaucoup de « vécu » comparativement à nos villes québécoises. Alors ce qui m’interpelle à Paris, c’est cette énergie et ces empreintes laissées par une succession de générations. J’aime particulièrement visiter les cimetières à Paris. On y fait d’étonnantes rencontres hors du temps. J’aimais bien les jours de marché itinérant sous les rails du métro.
L’énergie créatrice y est particulièrement intense. Cela dit, les gens sont stressés, très difficile de devenir amie avec un ou une parisienne. La bureaucratie est fidèle à ce qu’on en dit dans Les 12 travaux d’Astérix. Je me faisais suivre régulièrement par des hommes, même lorsqu’enceinte jusqu’aux dents. ce qui me faisait un peu paniquer. Au Québec, on ne se fait pas suivre ainsi. J’ai davantage apprécié Paris lorsque j’y suis retournée en touriste.
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Merci pour ce point de vue, Toutarmonie ! C’est vrai que pour nous ici en Europe c’est plutôt « banal », une ville avec du « vécu » (même si certaines ont été entièrement rasées par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et reconstruites après, donc ne sont plus tout à fait « d’origine »).
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En lisant ton article je me pose la question. J’aime Paris mais y vivre me serait difficile pour les raisons que tu évoques. Aucun des arguments que je possède en faveur de cette ville n’est propre à Paris. Du coup, j’imagine que j’aime Paris pour les possibilités qu’elle offre. Mais qui sont communes aux autres villes européennes. La seule différence est qu’en vivant à l’étranger, je suis touchée par l’image que les autres me renvoient de cette ville. Par extrapolation, je me dis que c’est une partie de la culture française qu’ils aiment. Et ca, ca me fait plaisir. J’aime cette jolie vitrine.
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