A vélo sur le Rhône de Valence à Orange

Cela s’est passé un printemps, dans la fin des années 2010. Mon amoureux et moi sommes partis un week-end prolongé pour descendre une portion du Rhône (mon fleuve préféré je crois bien) à vélo pendant 3 jours ponctués de rencontres amicales, d’écailles et de jolis ponts. En tout, 10 heures de vélo et 150 kilomètres parcourus. Je vous propose le récit de cette « épopée », en mode reportage, bons plans et petites galères inclus (je tenais un carnet de voyage qui m’a bien aidé à rédiger cet article !). Allez, on y va ?

Jour 1 : De Valence à Baix

40 kilomètres, 3 heures de vélo

Aller à Valence et louer des vélos

Nous arrivons à Valence vers 15h. Nous avons pris notre voiture pour venir du Grand Est. Nous aurions aimé prendre le train pour un voyage totalement placé sous le signe de l’écomobilité, mais entre les prix élevés, la difficulté de trouver des horaires qui nous convenaient, le budget parking pour laisser la voiture à la gare de départ et le manque de trajets directs… nous avons laissé tomber l’idée. En bus, ce n’était guère mieux, les prix sont plus raisonnables mais les horaires et les correspondances à envisager (à Lyon) étaient incompatibles avec notre projet et le temps dont nous disposions.

Nous laissons donc la voiture sur le parking du parc des expositions de Valence, immense et gratuit à cette époque-là (depuis, j’ai entendu qu’il allait y avoir de gros travaux, alors je ne suis pas du tout certaine que ce bon plan-là soit toujours d’actualité). De là, nous marchons jusqu’à la boutique Carbone Zéro, sur le parvis de la gare, où nous avons réservé 2 VTC (vélos tout chemin) et 2 sacoches pour 4 jours. Nous avons limité les bagages au maximum, nous avons donc chacun un sac à dos avec : quelques habits, une seule paire de chaussures, la trousse de secours, le minimum en nécessaire de toilette, quelques fruits secs, et puis nos casques, bien sûr.

Vélo chargé garé devant la boutique du loueur, gare de Valence en reflet dans la vitrine

Nos vélos sont prêts quand nous arrivons, l’accueil est bon. On nous explique comment utiliser l’antivol, les lumières et les sacoches. On nous donne aussi une sacoche de guidon avec quelques outils, un kit anti-crevaison, une pompe. On nous règle la hauteur de la selle et après un galop d’essai sur le parvis de la gare, nous payons, laissons la caution (plus de 500 € quand même) et nous pouvons partir. Mais avant cela, nous nous cherchons une petite douceur pour le goûter dans la boulangerie juste en face. Et puis nous remplissons les sacoches (il y a de la place, c’est bien) et nous décollons.

Et c’est partiiii

Premier arrêt photo deux minutes plus tard, devant le kiosque et la cathédrale en arrière plan

Le kiosque Peynet à Valence

Puis nous descendons en suivant les panneaux ViaRhôna et nous nous retrouvons vite sur le bord du fleuve. Quel plaisir ! J’en rêvais depuis un moment, de cette rando vélo au fil du Rhône. Nous passons un port de plaisance, un chantier naval où des hommes sont en train de repeindre une coque bleue. C’est plat, ombragé, la lumière est belle, ça sent le peuplier, la fleur, le miel, l’eau, le Sud. Nous voyons la forteresse en ruine de Crussol qui domine la plaine tout là-haut de l’autre côté du fleuve. Assez rapidement, nous traversons le Rhône et le panneau « Ardèche, bienvenue » nous accueille au débouché du pont. Que j’aime lire ces deux mots ! Il faut dire que l’Ardèche est vraiment mon pays de coeur.

Le charme du Sud

Nous traversons des vergers déjà défleuris, des jardins… il y a des animaux, du lilas en fleur, des coquelicots. Parfois un pin nous enveloppe dans le parfum des vacances. Sur le bord de la piste s’entasse du pollen blanc, tel de la neige (allergiques, attention !).

La plaine du Rhône côté collines. Amas de pollen en bordure de champ.

Minute glamour n°1 (on se dit tout) : nous collectionnons les moucherons, mieux vaut garder la bouche fermée.

Nous voyons des falaises, du calcaire ardéchois, des oliviers, des figuiers… le Sud que j’aime.

C’est agréable, nous pédalons sans forcer, les vélos sont quasiment neufs et conçus pour ce genre de randonnée. Nous nous arrêtons parfois pour boire. A Charmes (minute glamour n°2), je change de pantalon pour enfiler mon pantacourt de vélo, rembourré aux fesses. Les vélos sont confortables et tout va bien pour le moment, mais je préfère prévenir que guérir. D’ailleurs, petit aparté, si vous trouvez que votre selle est sans pitié pour cette douillette zone de votre anatomie, je vous conseille d’essayer ce genre de vêtement spécialisé. Ça aide vraiment.

Je flâne, je me laisse porter par la promenade. Je laisse à mon amoureux l’itinéraire, la montre, le kilométrage. Je suis un peu hors du temps, je me laisse guider. Néanmoins, malgré ma forte propension habituelle à me perdre, je pense que j’aurais pu m’en tirer seule car c’est bien balisé.

Nous voyons la région autrement, à vélo. Nous avons le loisir de nous pencher sur certains détails différemment par rapport aux fois où nous passons en voiture, à toute vitesse sur l’A7 (j’en entends dans le fond qui marmonnent que sur cette portion de l’A7, on est plus souvent à l’arrêt qu’à toute vitesse… vous n’avez pas tort)

Rive du Rhône boisée et ombragée.

Beauchastel, La Voulte, le Pouzin

Nous passons à Beauchastel. Ça a l’air très sympa. A La Voulte-sur-Rhône, nous traversons sur le superbe pont suspendu.

Pont suspendu de La-Voulte-sur-Rhône

Après la Voulte, nous entrons dans une réserve naturelle, à la confluence du Rhône et de la Drôme. Nous voyons des oiseaux d’eau (canards, poules d’eau). Minute glamour n°3 : ici, nous prenons aussi pas mal de mouchettes dans la face. Fermez la bouuuche ! 🙂

Au Pouzin, nous traversons le centre-ville puis la cité, qui grouille de vie. Plus loin, nous quittons la ViaRhôna pour gagner notre hôtel, Rose des Vents, à Baix. Nous commençons à fatiguer, les derniers mètres sont durs, pourtant ça ne semble pas monter (en réalité, vu tout ce que nous descendrons le lendemain, si, ça montait, et pas qu’un peu ! C’est ce qu’on appelle l’effet faux-plat montant).

Gastronomie ardéchoise

Nous arrivons à l’hôtel vers 20h. L’hôte nous accueille d’une poignée de main, nous montre le garage où ranger les vélos, nous mène à notre chambre, nous dit qu’il a prévenu le restaurant tout près, Les 4 Vents, qu’il avait du monde ce soir et que donc, il devrait y avoir deux assiettes pour nous. En effet, nous trouvons au restaurant un accueil chaleureux et de la cuisine du pays, et même un menu à 18€, réservé aux résidents de l’hôtel. Nous choisissons plutôt à la carte car j’ai envie de ravioles de Royans et pas trop de charcuterie (mais il y avait de la caillette d’Ardèche au menu, pour les amateurs). En entrée nous prenons le velouté de châtaignes et en dessert une coupe ardéchoise (glace vanille, crème de marron, chantilly). Nous sommes ravis de ce repas. Ensuite, douche, extermination de moustiques (mais ne serait-ce pas là la minute glamour n°4 ?) et gros dodo.

Jour 2 : de Baix à Lapalud

70 kilomètres, 5 heures de vélo

La grande descente du Rhône

Nous avons envie de faire plein de choses et pas mal de kilomètres aujourd’hui, alors nous sommes debout tôt et prenons le petit-déjeuner à 8h. Il y a des brioches aux pralines (spécialité du Sud) et des confitures du pays, des céréales et de la salade de fruits. Il est possible d’avoir du salé aussi (du saucisson de pays notamment, pour les aficionados de charcuterie). Nous avons bien dormi et il fait super beau, sans vent. Quelle chance ! Je craignais un peu le vent, car dans la vallée du Rhône, il peut souffler en continu pendant des jours et des jours et transformer toute action extérieure, même la plus anodine, en combat contre les éléments, jusqu’à vous faire perdre la tête (ne dit-on pas que le mistral rend fou ?).

Nous partons vers 9h et c’est alors une grande descente qui nous mène au village de Baix, où nous retrouvons la ViaRhôna. Le bord du Rhône est un peu sauvage à cet endroit et le village est typiquement ardéchois, tout en voûtes, en ruelles et en vieilles pierres sèches. Je me régale. Nous poursuivons la descente du Rhône, entre jardins, vergers, champs de blé encore vert ou de colza déjà jaune. Nous voyons nos premiers chênes verts. Nous passons des ouvrages de la Compagnie Nationale du Rhône (centrales hydrauliques, barrages). Nous arrivons à Cruas. La centrale nucléaire est visible de loin avec sa fresque sur l’un des aéroréfrigérants. Nous passons tout près, au pied des tours puis à l’entrée du parking.

Mon vélo devant la fresque sur l’aéroréfrigérant de la centrale de Cruas

La passerelle de Rochemaure

Nous poursuivons le long du Rhône. On entend le vacarme des grenouilles dans les fossés. Nous passons la petite centrale hydraulique de Rochemaure, construite en 2015. Nous arrivons ensuite à Rochemaure, où la ViaRhôna traverse le fleuve sur une passerelle himalayenne. Je « kiffe grave » cette traversée ! Nous voyons des oiseaux sur un lit de graviers et galets au milieu du Rhône et aussi, aux extrémités de la passerelle, les restes majestueux de l’ancien pont de pierre.

Montélimar

Plus loin, nous quittons la ViaRhôna pour rejoindre la ville de Montélimar. Il est environ 11h quand nous y arrivons. Avant d’atteindre le centre-ville, nous devons passer par la cité. Entre la circulation, le bruit, les ordures et notamment les débris de verre au sol, le choc est violent après le calme et la nature de la ViaRhôna. En pleine ville, c’est un peu plus agréable même si cela nous semble toujours très bruyant.

Nous traversons le parc qui fait le lien entre la gare et le centre. Nous arrivons alors pile sur le Gavial, qui vend, selon moi, les meilleurs nougats de la ville. Il y a quelques années en effet, j’ai entrepris de tester tous les nougats de la ville pour élire le meilleur. Cette étude date un peu, je pense qu’il faudrait la refaire (mais non je ne cherche pas un prétexte pour me gaver de nougats, qu’allez-vous penser là. Je sers la science, c’est tout). Bref, ici, j’avale de travers le nougat de dégustation (c’est la minute glamour n°5) mais je prends quand même deux paquets, un pour notre super cat-sitter et un pour nous.

La Place aux Herbes à Montélimar

Après les nougats, notre deuxième objectif à Montélimar, c’est de faire le tour du marché (nous sommes samedi matin) et d’y trouver notre pique-nique du midi : fromage de chèvre et pain. Nous accrochons donc nos vélos à une barrière sur la Place aux Herbes (ça manque un peu de parking à vélo ici), nous vidons le contenu de nos sacoches dans nos sacs à dos et nous faisons le tour du marché. Nous trouvons notre bonheur et même un pot de miel de lavande en plus, que nous vend un apiculteur bavard et passionné.

Nous trouvons ensuite une table pour deux à un des cafés de la Place aux Herbes et nous sirotons un jus pendant que les commerçants remballent. C’est un bon moment, cet apéro-marché au milieu des Montiliens. Entre l’accent du poissonnier, les olives sur les tables, l’ombre, je me sens pleinement dans le présent. C’est un instant rare pendant lequel j’ai l’impression d’être exactement à l’endroit où je dois être au moment où je dois y être.

La tuile du voyage

Nous reprenons ensuite les vélos et nous allons pique-niquer dans le parc. C’est ensuite, alors que nous retournons vers la ViaRhôna, qu’arrive le moment lose de ce voyage : sur le pont au dessus du Rhône, la circulation automobile est très dense. Un moment d’inattention, voilà que je tombe, le vélo et moi-même étalés sur la route. J’ai un peu mal au dos mais surtout, je suis en danger, les voitures roulent au moins à 70 sur ce pont, il faut que je me dégage de là au plus vite. Au final c’est plus de peur que de mal mais cet incident m’incite à la plus grande prudence pour le reste du trajet. Et surtout je suis ravie de retrouver la piste et le bord du Rhône.

La Ferme aux Crocodiles

Nous passons non loin de Viviers, où un ange nous salue du haut de son rocher. S’ensuit un tronçon dans la forêt. Presque 3 heures après Montélimar, nous arrivons à Bourg-Saint-Andéol. Une halte ViaRhôna nous y attend (c’est plutôt rare) avec de quoi recharger nos gourdes. Nous sortons à nouveau de la piste pour aller jusqu’à la Ferme aux Crocodiles à Pierrelatte. Nous y arrivons pile 2 heures avant la fermeture, ce qui laisse juste assez de temps pour en profiter, sans s’attarder sur tous les panneaux.

Vélo garé à l'entrée de la Ferme aux Crocodiles, Pierrelatte

J’étais déjà venue plusieurs fois et j’aime ce parc, mais je le trouve cher. J’ai revu avec plaisir les « classiques » : crocodiles du Nil, faux-gavials, hérons garde-boeufs, espèces végétales exotiques et odorantes. Des tortues aussi, et puis l’espace où les crocodiles peuvent littéralement vous marcher sur la tête, car on passe en dessous d’un passage en verre. Vous pourrez aussi trouver parmi les arrivées plus récentes : des crocodiles nains d’Afrique, des pythons et des anacondas. Il y a même un espace nursery (pour les crocodiles).

Nous ressortons contents de cette visite, à l’heure de la fermeture. Nos vélos et nos sacoches sont toujours là, youpi ! Nous les avions attachés à l’accroche-vélo mais ce dernier n’était fixé nulle part, c’est dommage surtout qu’il y a quand même pas mal de passage.

Soirée slow

Nous reprenons la route, direction Lapalud où nous avons réservé une chambre à la Ferme Terre Bio Provence. Nous ne reprenons pas la ViaRhôna car il y a plus direct depuis Pierrelatte : un chemin de gravillons au milieu des champs, entre deux voies ferrées. Rouler là-dessus n’est pas très agréable, cela me rappelle les kilomètres de piste de la Patagonie chilienne. Nous finissons par arriver à notre logement. L’accueil est formidable, chaleureux, familial. Il y a des enfants qui jouent, des poules qui se promènent sur le domaine, on voit un âne pas loin et des biquettes depuis le balcon de la chambre. L’air est doux, le lilas perd déjà ses fleurs, la chambre est belle et propre.

Pour terminer en beauté cette chouette journée, nous dégustons avec un ami, retrouvé ici, l’alléchant menu printanier du Domaine des Oliviers, à Pierrelatte. C’est très bon et ça se termine par une fraise melba. Le service est un peu long mais nous ne sommes pas pressés et nous pouvons profiter de la présence de notre ami, que nous voyons rarement.

Jour 3 : de Lapalud à Orange

30 kilomètres, 3 heures de vélo

Echapper à la pluie

Nous avons demandé le petit-déjeuner à 8h30. C’est très convivial, tout les hôtes sont à la même table, ça discute. Et c’est délicieux : confitures et jus de la ferme, et yaourt maison tellement doux qu’il n’y a pas besoin d’ajouter du sucre. Après avoir réglé la chambre, nous discutons avec la propriétaire, qui a plein d’histoires de cyclistes à nous raconter. Il faut dire qu’elle est pile sur la ViaRhôna, qu’elle connaît bien, puisqu’elle l’a faite en entier (respect). Son mari est passionné de vélo et leur hébergement a le label « Accueil vélo ». On se sent vraiment bien accueilli et guidé ici.

Après avoir fait un petit tour bien plaisant sur le domaine, nous partons, vers 10h. Par endroits, la piste est quasiment neuve. Nous traversons des champs mais aussi des terres arides et nues. A Mornas, nous longeons l’autoroute. Nous passons dans des gravières. Il y a là de la végétation et de l’eau, ainsi que beaucoup trop de mouchettes (à quel numéro de minute glamour sommes-nous rendus ? 6 je crois). Mais nous n’entendons rien, ni vent ni oiseau. C’est un peu étrange. Nous rejoignons ensuite un passage boisé et c’est le retour des oiseaux. Quelques gouttes tombent près du site de Marcoule mais nous distançons l’averse.

Vélos garés sur la ViaRhôna toute neuve dans les carrières près de Marcoule

Repas de midi à Caderousse

Nous arrivons vers midi à Caderousse. Nous prenons un petit en-cas au pied de la grande digue-rempart. Il n’y a pas grand chose d’ouvert et le café-brasserie que nous avons repéré ne sert pas de casse-croûte hors saison. Nous n’avions pas prévu de restaurant ce midi mais nous finissons quand même par nous poser à la Providence, où l’on annonce de la cuisine familiale. Nous prenons tous les deux le camembert rôti au miel (arriverons-nous encore à pédaler après ça ?). Pour nous faire patienter, le serveur nous apporte non seulement des olives, mais aussi de la quiche aux légumes de la veille. Pendant que nous sommes là, il se met à pleuvoir pour de bon. Ouf, nous sommes à l’abri, mais le serveur nous prévient : pas la peine d’espérer que cette pluie lave les vélos, car c’est du sable qui tombe avec elle ! En effet, après l’averse, voitures et vélo sont tout poussiéreux. Mais revenons à notre repas. Le camembert est apporté avec des frites, plein de charcuterie et de la salade (le doute plane de plus en plus sur nos capacités à pédaler après ça). C’est très bon. Nous mangeons avec vue sur un chat, venu se poser juste en face du resto. C’est un excellent moment, en plus la décoration est un peu décalée-vintage et le serveur très amical.

Façade du restaurant La Providence à Caderousse. Tonneaux décoratifs et volets verts.
Un resto bien sympa

Orange

Nous repartons de là bien lestés et il ne pleut plus. Nous ne tardons pas à atteindre Orange, où nous sommes acclamés par la foule (ou alors c’est juste qu’il y a eu une belle action dans le match en cours, sur le stade juste à côté ? Allez avoir… ). Grâce au talent GPS de mon amoureux, nous arrivons pile à l’heure à notre deuxième rendez-vous amical de ce voyage. Tous ensemble, nous partons visiter la ville à pied. Nous passons près du théâtre antique, la mairie, la cathédrale, tout en discutant. Nous retrouvons l’ambiance d’une ville du Sud, les ruelles claires, les glaciers. Nous montons sur la colline Saint-Eutrope et nous voyons Orange de haut. Nous nous racontons nos vies et nous devisons des différences culturelles qui existent parfois entre le Nord et le Sud. La soirée se passe ensuite en parlant d’avenir autour d’un bon repas.

Vue sur le Théâtre Antique d’Orange

Jour 4 : le retour en TER

Cette dernière journée est celle du retour, nous n’avons pas tellement pédalé. Un café, des croissants, et c’est déjà l’heure de se séparer. Nous rallions la gare à vélo et nous arrivons largement en avance. Nous prenons nos billets. Les vélos sont acceptés gratuitement dans le TER. Mais ce n’est pas si simple. Quand le train arrive, il y a trois vélos en plus des nôtres sur le quai et il devait déjà y en avoir dans train, car il nous est impossible de rentrer dans le wagon dédié. Cependant, nous n’avons pas le choix, on nous attend à une heure bien précise à Valence pour rendre les vélos, le propriétaire de la boutique l’ouvre d’ailleurs juste pour nous (ce lundi est un jour férié). Alors nous nous précipitons pour monter dans un autre wagon. Le chef de quai nous réprimande sèchement en accusant nos vélos d’être trop longs (ben… ce sont des vélos de la longueur standard, en fait…) mais nous laisse embarquer quand même. Le voyage ensuite est pénible : il y a du monde, nous passons notre temps à bouger les vélos pour libérer le passage dans un sens ou dans l’autre et il y a en plus des passagers louches, ivres ou dérangés, dont nous nous serions bien passés. C’est un soulagement de sortir du train à Valence.

Le loueur récupère nos vélos, je lui signale ma chute pour qu’il vérifie bien que cela n’a pas endommagé le vélo, notamment au niveau des fonctions sécuritaires (freins, lumières) puis, comme c’est bon pour lui, il nous rend la caution (ouf).

Nous allons ensuite chercher des sandwichs à la boulangerie en face (c’est chouette qu’elle soit ouverte en ce lundi férié). La vendeuse est très sympa et cela nous fait un peu oublier notre laborieux retour en train. Une fois les sandwichs avalés, c’est le retour à la voiture puis la longue route jusque chez nous, la tête pleine de beaux souvenirs.


Le résumé des bons (et des moins bons) plans

  • Louez un vélo

Pour la location de vélo à Valence, je conseille vraiment Carbone Zéro. Accueil sérieux et sympathique, matériel de bonne et même d’excellente qualité pour ce que nous avons pu voir, et boutique parfaitement située sur le parvis de la gare, en face d’une boulangerie où l’accueil est également parfait.

  • Soyez prudent

Portez un casque. Si vous sortez de la piste et vous retrouvez dans la circulation automobile, redoublez de vigilance, ne vous laissez pas distraire par le paysage, aussi beau soit-il. Au besoin, arrêtez-vous en sécurité pour le regarder. Ceci est un message de mon méga-bleu dans le bas du dos.

  • Pensez au retour

J’aimerais vous dire de ne pas hésiter à prendre le train avec votre vélo lorsque cela est autorisé, mais notre expérience en ce domaine n’a pas été très heureuse. Alors je vous dirais simplement qu’en matière de déplacements bas carbone et de tourisme durable, malgré tous les beaux discours et quelques initiatives timides, nous avons encore en France une bonne marge de progression devant nous. Et si vous aimez voyager sereinement, ou si vous êtes nombreux, préférez peut-être demander à votre loueur de venir vous chercher à la fin de votre voyage (c’est un budget) ou prévoyez un itinéraire en boucle ou en aller-retour.

  • Ménagez-vous

Si vous devez rouler longtemps et que vous n’avez pas confiance dans le confort de la selle, pensez à la solution « pantalon rembourré ». Ce n’est pas sexy (tout comme la cape de pluie, on en parlait ici) mais ça peut vous sauver la journée de rando vélo (et celles d’après avec). Pensez aussi aux indispensables de ce genre de virée : crème solaire, lunettes de soleil, cape de pluie (encore elle), et n’oubliez surtout pas l’eau et quelques en-cas. Eventuellement, s’il fait encore un peu frais (et à vélo cela arrive vite), des gants vous seront bien utiles.

  • Visez la légèreté !

Dans vos bagages d’abord : moins d’affaires = vélos moins lourds et possibilité de vider les sacoches dans un sac à dos rapidement lors d’une pause à pied, pour éviter les vols.

Dans l’établissement de votre itinéraire ensuite : le voyage à vélo, c’est le slow travel par excellence. Rien ne sert de charger les étapes en kilomètres, l’important dans ce type de voyage, ce n’est pas tellement la destination, mais le trajet. Alors donnez-vous la chance de profiter vraiment : ne voyez pas trop grand, adaptez la longueur des étapes au niveau de forme de l’ensemble des participants, réservez du temps pour des visites, des vraies pauses, des belles soirées, des rencontres… et bon voyage !


Je repartirais volontiers pour ce genre de voyage. Peut-être en Allemagne, aux Pays-Bas, ou bien encore au bord de l’océan Atlantique.

Et vous, avez-vous déjà fait un voyage en vélo ? L’aventure vous tente-t-elle ?

A bientôt !

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